Cette troisième vidéo présente le premier message de l'Éternel par le prophète Aggée. Ce premier message est un appel au peuple à considérer ses voies et l’état de la maison de l’Éternel. En regardant aux deux premiers versets, nous verrons quel était le propos de Dieu pour son peuple, et pour nous aujourd'hui.
Aggée 1:1-2
Nous allons maintenant aborder le chapitre 1. Il s’agit du premier message de l’Éternel par le prophète Aggée. C’est un appel au peuple à considérer ses voies et l’état de la maison de l’Éternel.
Un changement important
Nous avons déjà remarqué au premier verset que ce premier message d’Aggée a été prononcé en l’an 520 avant Jésus Christ. Plus spécifiquement, le premier jour du sixième mois, qui était le mois d’Elul. Ce mois chevauche nos mois d’août et de septembre.
Dès le premier verset, nous notons un changement d’état important pour le peuple : il n’y avait plus de roi en Israël, et Zorobabel était un simple gouverneur en Juda. Toute la royauté a été mise de côté, et l'autorité confiée aux rois des nations. C’est ce que le Seigneur Jésus a appelé « les temps des nations » (Luc 21:24). Ainsi, Israël n’était plus souverain sur sa terre — ou plutôt, « dans le pays que l’Éternel leur avait donné. » (Nombres 32:9). Les Israélites devaient maintenant se soumettre à l’autorité d’un souverain étranger.
Les choses n’étaient plus comme avant et n’allaient pas redevenir comme avant. Nous voyons dans la Parole que suite à la faillite de l’homme Dieu ne redonne pas ce qui était, mais accorde quelque chose d’autre. Pour le peuple au temps d’Aggée le grand événement attendu était la venue du Messie (2:7).
Il en est de même pour nous. Les choses ont bien changé depuis le temps des apôtres, et le témoignage chrétien ne reviendra pas à ce qu’il était au début. Mais si tout a changé, le Seigneur, lui, demeure le même. Ne souhaitons pas que les choses soient « comme au bon vieux temps », mais plutôt, regardons avec foi au Seigneur et marchons fidèlement devant lui !
Aggée 1:2
Voyons maintenant le verset 2.
« Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Ce peuple dit : Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Éternel, pour la bâtir. »
L’Éternel des armées s’adresse à son peuple.
Le nom de Dieu comme l’Éternel des armées apparaît pour la première fois au début du premier livre de Samuel, où le contexte est le même que celui du livre des Juges : « Chacun faisait ce qui était bon à ses yeux. » (Juges 21:25) Le peuple s’était corrompu, et il était dans la faiblesse et l’abaissement. Mise à part la corruption, la similitude avec l’état du peuple au temps d’Aggée est remarquable : faiblesse et abaissement.
Est-ce que nous ne voyons pas aussi cet état de choses aujourd’hui ? Comme du levain mis dans la pâte pour la faire lever, toutes sortes de mal ont été introduits dans la chrétienté. Il y a des systèmes organisés par les hommes, des faux docteurs, des enseignements qui sont contraires à la saine doctrine, et même des enseignements de démons, comme l’apôtre Paul l’avait écrit : « Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons » (1 Timothée 4:1). Et à cause de cela, beaucoup de mal est toléré et même pratiqué. Plusieurs paraboles du Seigneur Jésus dans Matthieu 13 soulignent ce développement du mal dans le témoignage chrétien.
Mais ce n’est pas tout : il y a aussi de la faiblesse parmi ceux qui sont de véritables enfants de Dieu, par manque de connaissance et par manque de piété. Le peuple de Dieu est dans un triste état, abaissé, bien qu’il veuille donner l’impression du contraire, comme l’assemblée de Laodicée le disait : « Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien » (Apocalypse 3:17). Mais le Seigneur Jésus doit lui répondre : « Tu ne connais pas que, toi, tu es le malheureux et le misérable, et pauvre, et aveugle, et nu » (Apocalypse 3:17). Extérieurement tout semblait prospérer ! Mais où était le Seigneur ? Il était à la porte et il frappait.
Voilà la situation dans laquelle nous sommes. Les choses vont mal, le nom de Christ est déshonoré, et la vérité est mise de côté. La personne de Christ est rejetée non seulement dans ce monde, mais aussi par ceux-là mêmes qui se réclament de son nom. Par exemple, en ne lui obéissant plus comme Seigneur. Ou en niant sa divinité, ou son incarnation, ou qu’il est le Fils éternel du Père, ou toute autre vérité concernant sa personne bénie. Il y a de l’opposition contre la vraie connaissance de Dieu, qui est par Jésus Christ, au sein de la chrétienté et dans le monde.
Ainsi, lorsque nous comparons l’état du peuple au temps d’Aggée avec le nôtre aujourd’hui, nous voyons que le message d’Aggée est très actuel.
Mais même dans un temps comme celui-là le Seigneur désire encore nous parler.
Et c’est ce que nous voyons au début du verset 2 : « Ainsi parle l’Éternel des armées ».
Dieu va maintenant parler à son peuple comme l’Éternel des armées, c’est-à-dire comme un grand roi avec une grande armée pour accomplir ses desseins, son propos déterminé. La domination de Dieu est sur toutes choses. S’il y a l’armée des anges qui le servent fidèlement, les peuples et les nations sont aussi entre ses mains. Nous lisons en effet, dans les Proverbes, que « le cœur d’un roi, dans la main de l’Éternel, est des ruisseaux d’eau ; il l’incline à tout ce qui lui plaît. » (Proverbe 21:1)
Ainsi, « l’Éternel, le Dieu des cieux » (Esdras 1:2) avait un objectif bien précis lorsqu’il a permis par le décret de Cyrus que son peuple retourne à Jérusalem. Et il va maintenant parler à son peuple pour l’amener à bien comprendre sa pensée et l’encourager à accomplir son propos.
Avons-nous une bonne compréhension de ce que Dieu fait aujourd’hui, de son dessein ? Après sa résurrection, le Seigneur Jésus a dit à ses disciples : « Paix vous soit ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » (Jean 20:21) Si nous avons été sauvés — en croyant en Christ et à son œuvre à la croix — seulement pour devenir des adorateurs, alors pourquoi le Seigneur ne nous prend-il pas immédiatement dans sa présence au ciel ? Nous adorerions beaucoup mieux au ciel plutôt qu’ici, alors que nous sommes encore dans la chair avec cette vieille nature déchue. Mais voilà, il n’est plus question de nous, mais de Christ, autour duquel gravite tout le propos de Dieu. Et nous sommes ici pour rendre témoignage de lui et apprendre de lui, et indirectement, apprendre à mieux nous connaître et comprendre combien nous avons été pardonnés et aimés. Le fait que nous soyons encore ici, sur la terre, et que le Seigneur nous ait envoyés, nous montre que Dieu travaille encore, jusqu’à maintenant, à bâtir son Assemblée.
Si l’autel avait été établi « sur son emplacement » (Esdras 3:3) — ce qui nous parle de l’adoration et du culte selon les pensées de Dieu, un sujet très important —, ce n’était pas tout. Il fallait ensuite bâtir la maison. Oui, l’autel en premier, mais ensuite bâtir la maison.
Comme membres du corps de Christ, nous avons tous une part active à prendre en vue de l'œuvre de Dieu. Mais si nous regardons autour de nous — à l’iniquité qui se pratique ou aux attraits du présent siècle — alors nous risquons non seulement d’oublier le propos de Dieu, mais d’en arriver aux mêmes conclusions que le peuple d’Israël au temps d’Aggée, et de nous comporter de la même manière.
En résumé
Les temps ont changé depuis les Actes des apôtres, et le mal s’est répandu dans le témoignage chrétien. Les choses ne reviendront pas à l’état du commencement, mais le Seigneur demeure le même et il travaille à l’édification de son Assemblée, jusqu’à ce qu’il nous appelle à lui. Dans l’attente, il désire que nous comprenions son propos et que nous ne nous laissions pas décourager par l’iniquité, ou endormir par les attraits du monde, mais que nous marchions selon son propos, car aussi, nous avons été « appelés selon son propos » (Romains 8:28).