Deutéronome 3

Avant de pouvoir entrer dans le pays

Quels obstacles bloquent encore Israël pour entrer dans la terre promise, et que nous enseignent leurs victoires concernant la foi ?

Poursuivant dans cette nouvelle série de « Réflexions pratiques sur le Deutéronome », nous regardons maintenant au chapitre 3, intitulé « Avant de pouvoir entrer dans le pays ». Découvrez quelques leçons importantes sur la victoire de la foi et la confiance en Dieu.

Voici un survol rapide de cette présentation du chapitre 3 :

  • 00:55 En route vers le nord : Og, roi de Basan (v. 1–2)
  • 03:50 — Résumé des conquêtes contre Og, roi de Basan
  • 07:43 — Retour sur le jugement qui est tombé sur ces peuples et ses rois
  • 13:18 — Résumé de ce qui a été pris des deux rois des Amoréens
  • 14:55 Réflexion sur Og, roi de Basan (v. 11)
  • 19:58 — Possession du territoire conquis
  • 22:24 Trois obstacles à la possession de la terre promise
  • 27:23 — Vaincre est un combat de foi
  • 28:59 Instructions pour ceux qui avaient déjà reçu leur part d’héritage (v. 18–20)
  • 32:13 Encouragement pour Josué (v. 21–22)
  • 37:35 Supplication de Moïse (v. 23–28)
  • 43:20 Situation géographique (v. 29)

 

Transcription de cette présentation

Alors bonsoir, bonjour à tous et à toutes. Nous allons continuer notre présentation, notre survol, ces réflexions pratiques sur le Deutéronome. Et nous allons maintenant regarder au chapitre 3 que j’ai intitulé un petit peu comme cela : « Avant de pouvoir entrer dans le pays ». Parce qu’on se souvient, on regarde à l’historique des voies de Dieu envers Israël et on veut regarder maintenant ce chapitre 3 : qu’est-ce que Moïse résume de tout ce qui s’est passé de ces trente-huit années et juste avant l’entrée dans le pays promis. Donc avant l’entrée, il y a encore des choses qui se présentent devant eux. On a vu dans nos chapitres 2 et chapitre 1 différentes choses. Maintenant, regardons ce troisième volet de ces réflexions pratiques avant de pouvoir entrer dans le pays promis.

Alors, on va commencer en lisant les deux premiers versets. Donc, on a l’historique des voies de Dieu envers Israël et on va lire ensemble dans le chapitre 3, les versets 1 et 2.

En route vers le nord : Og, roi de Basan (v. 1–2)

« Et nous nous tournâmes, et nous montâmes par le chemin de Basan ; et Og, le roi de Basan, sortit à notre rencontre, lui et tout son peuple, à Édréhi, pour livrer bataille. Et l’Éternel me dit : Ne le crains pas, car je l’ai livré en ta main, lui et tout son peuple, et son pays ; et tu lui feras comme tu as fait à Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon. »

Voici un troisième obstacle vers le pays promis. On a vu dans le chapitre 1, un premier obstacle. On va faire un résumé tantôt, dans le chapitre 2 aussi. Maintenant, on a Og, roi de Basan, qui se présente devant le peuple d’Israël. Og s’élève et s’en va en guerre contre Israël. Et ici aussi, comme c’était le cas pour Sihon, le roi des Amoréens, eh bien, il n’y a aucune négociation possible. Il faut soit vaincre l’ennemi ou être vaincu par lui. Alors, comme avec Sihon, on voit que Og vient à la rencontre du peuple de Dieu pour lui faire la guerre. Et l’Éternel commande maintenant à son peuple, dans les versets qu’on vient de lire, de ne pas craindre. Il lui dit qu’il l’avait livré en sa main. Il lui commande aussi de faire à Og et à son peuple comme il avait fait à Sihon. On trouve dans cette seule parole qui nous est mentionnée tout ce qu’il faut : encouragement, promesse et direction. Il ne restait qu’à saisir ces choses par la foi. Et gloire à Dieu, le peuple le fait. La question de l’incrédulité a été réglée dans le chapitre 1. Ça a pris trente-huit ans. Maintenant, ils savent obéir par la foi à Dieu. Est-ce qu’on sait, nous aussi, faire de même quand on s’attend aux promesses de Dieu dans sa parole ?

Est-ce qu’on sait écouter non seulement les paroles de Dieu, ses promesses, puis dire : « Ah, c’est beau, c’est bon », mais les saisir pour nous-mêmes ? N’oublions pas que c’est la seule façon d’avoir la victoire, nous aussi, dans notre vie chrétienne. Dans 1 Jean, chapitre 5, verset 4 :

« Tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi. »

Qu’est-ce que ça veut dire qu’on a une foi aveugle ? Que nous, les croyants, on n’est pas intelligents, on ne réfléchit pas, on croit des, des… Non. La foi, c’est croire une personne sur parole, c’est lui faire confiance. Quand je donne rendez-vous à quelqu’un, j’ai confiance que la personne va être là pour ce rendez-vous-là. On va se rencontrer, on va se voir. Eh bien, Dieu nous dit des choses. Est-ce qu’on le croit ? Est-ce qu’on croit ce qu’il nous dit ? C’est ça la foi qui nous a fait vaincre le monde. Premièrement, à salut. Et deuxièmement, c’est cette même foi qui nous mène de l’avant, de victoire en victoire, dans notre marche comme croyants.

Donc, on est toujours dans ce thème de « En route vers le nord : Og, roi de Basan ». Et maintenant, on va lire les versets 3 à 7 pour la suite de notre survol.

— Résumé des conquêtes contre Og, roi de Basan

« — Et l’Éternel, notre Dieu, livra aussi en notre main Og, le roi de Basan, et tout son peuple ; et nous le battîmes jusqu’à ne pas lui laisser un réchappé. Et nous prîmes toutes ses villes, en ce temps-là ; il n’y eut point de ville que nous ne leur prissions : soixante villes, toute la région d’Argob, le royaume d’Og, en Basan ; toutes ces villes-là étaient fortifiées avec de hautes murailles, des portes et des barres, outre les villes ouvertes, en fort grand nombre ; et nous les détruisîmes entièrement, comme nous avions fait à Sihon, roi de Hesbon, détruisant toutes les villes, hommes, femmes, et enfants. Et nous pillâmes pour nous toutes les bêtes, et le butin des villes. »

C’est beau de voir dans ce passage, dans une simplicité, pas de description de combat et de stratégie militaire, simplement un résumé en : notre Dieu livra aussi en notre main Og, le roi de Basan. C’est tout. Puis, dans ce résumé, on voit toute la fidélité des promesses de Dieu.

On trouve un détail aussi très intéressant qu’on n’a pas vu avec Sihon. Remarquez, au verset 5, c’est écrit : « toutes ces villes-là étaient fortifiées avec de hautes murailles, des portes et des barres, outre les villes ouvertes, en fort grand nombre ».

Et bien ça nous rappelle, n’est-ce pas, ce qu’on a lu dans le chapitre 1, dans les faits, au verset 28, lorsque le peuple parlait de villes qui sont grandes et murées jusqu’aux cieux. Ah l’incrédulité ; les murs sont murés jusqu’aux cieux ! C’est imprenable ! C’est impossible ! Bien, c’est drôle ici avec Og, on lit exactement la même chose. Eh bien les villes étaient fortifiées, hautes, avec des portes, des barres, tout ça. Bien : « Dieu nous les a toutes données ». Parce que celui qui croit, eh bien il ne regarde plus à la grandeur de l’obstacle, à la grandeur de l’ennemi qui vient nous assaillir. Il regarde à la grandeur du Dieu qui lui a fait des promesses. Et c’est là qu’est la victoire. Eh bien, c’est aussi de ces villes murées jusqu’aux cieux qui sont maintenant complètement vaincues. Voilà ce qui en est de celles-ci. C’est rien au bout du compte. Lorsque Dieu donne, lorsqu’on saisit ses promesses par la foi, il y a la victoire.

Le Seigneur Jésus nous a dit la même chose aussi dans le Nouveau Testament. Si on lit dans Mathieu chapitre 17 au verset 20 par exemple, on lit que Jésus a dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible. » Et il a dit aussi dans Mathieu chapitre 21, au verset 21 : « Si vous avez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous ferez ce qui a été fait au figuier, mais si même vous disiez à cette montagne : Ôte-toi et jette-toi dans la mer, cela se ferait. » Alors voilà, la question ici, ce n’est pas la grandeur de la chose, c’est la foi dans un grand Dieu. C’est ce qui fait toute la différence.

Voilà, les choses ne sont pas différentes pour nous. Notre faiblesse et notre manque de vigueur spirituelle, on doit l’avouer, sont parfois liées à notre manque de saisir avec la simplicité de la foi les promesses de Dieu et lui faire confiance.

Des fois, on manque d’énergie, d’enthousiasme, eh bien, les promesses sont là devant nous, saisissons-les, pour notre joie, pour la gloire de Dieu aussi.

— Retour sur le jugement qui est tombé sur ces peuples et ses rois

On a aussi lu dans le verset 6 : « et nous les détruisîmes entièrement, comme nous avions fait à Sihon, roi de Hesbon, détruisant toutes les villes, hommes, femmes, et enfants. »

Lorsqu’on a regardé au jugement qui est tombé sur Sihon, on avait fait une réflexion pratique sur le fait qu’il est important de voir les choses du point de vue de Dieu, spécialement en relation avec le fait que les enfants soient aussi tombés sous le même jugement que leurs parents.

On va faire maintenant une nouvelle réflexion, ajouter une seconde pensée à cela. Et ici je voudrais parler maintenant du gouvernement de Dieu, qui est un sujet très important, parce qu’on peut facilement parler dans la Parole de la grâce de Dieu, mais il ne faut pas oublier le gouvernement de Dieu. Et c’est par son gouvernement que Dieu aussi déploie « sa puissance en justice, punissant les méchants, se vengeant de ses ennemis, renversant les empires et les trônes, détruisant les cités, balayant les nations, les tribus et les peuples ». Et si vous trouvez que c’est très bien dit, vous avez raison parce que j’ai cité monsieur Mackintosh dans son commentaire sur le Deutéronome au chapitre 3, à la page 101. C’est excellent. Le gouvernement de Dieu fait toutes ces choses-là et c’est important de le réaliser et de le retenir.

On trouve plusieurs fois dans l’Ancien Testament les actes de Dieu en gouvernement. Comme par exemple, on a le déluge aux jours de Noé. Tout a été détruit, hommes, femmes et enfants. Comme ici, sauf huit personnes, on connaît l’histoire. On a aussi la destruction de Sodome et Gomorrhe, la même chose. Les villes des alentours ont été détruites avec Sodome et Gomorrhe aux jours de Lot et d’Abraham, et les hommes, les femmes et les enfants ont péri aussi. C’est le gouvernement de Dieu. Les sept nations de Canaan, là où Israël allait entrer bientôt dans la terre promise, eh bien aussi hommes, femmes et enfants vont périr.

Voici une autre citation du commentaire de monsieur Mackintosh. Je le cite parce que c’est très bien exprimé et puis c’est inutile de le répéter dans mes propres mots. Je vais citer le frère.

« Sommes-nous capables de comprendre ces voies de Dieu en gouvernement ? Avons-nous le droit de les juger ? Sommes-nous à même de sonder les profonds et terribles mystères de la Providence ? Pouvons-nous — devons-nous expliquer pourquoi des enfants innocents sont de leurs parents coupables ? L’incrédulité impie peut se moquer de ces choses ; la sentimentalité peut s’y achopper, mais le vrai croyant, le lecteur respectueux de la Sainte Écriture, résoudra toutes ces questions par cette autre question si simple et si sûre : “Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ?” (Genèse chapitre 18 verset 25.) »

Quelle question ! Le juge de la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? Voilà pour la citation de monsieur Mackintosh. C’est en effet la seule réponse possible à tous ces raisonnements. Dieu ne fait et ne fera jamais rien d’injuste. Il ne le peut pas. Il fait et fera toujours ce qui est parfaitement juste. Satan, lui, cherche à éloigner nos cœurs de Dieu en poussant l’homme à raisonner et questionner des choses qui, dans les faits, lui échappent complètement parce que c’est bien au-dessus de lui. Qui peut comprendre Dieu ? Il faut être Dieu pour comprendre Dieu. Alors nous, on est très limité, on a des informations très limitées, on a une capacité très limitée à raisonner. Pas au-delà, pas insuffisamment qu’on ne puisse pas connaître Dieu, mais de là à juger Dieu et ses voies, non ; lui, est de loin au-dessus de nous. Qui peut alors avoir toutes les informations qu’il faut pour juger ? Comme le potier a le pouvoir sur l’argile, ainsi Dieu aussi a le pouvoir sur sa création. On pourrait dire : « oui, mais on ne comprend pas toujours tout ce qui se passe ». Mais justement, c’est là que vient aussi l’élément de foi et de confiance envers Dieu.

L’apôtre Paul dira dans Romains chapitre 9 au verset 20 : « Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? » Devant Dieu, toute la sagesse de l’homme n’est que folie, ainsi que celle du monde. On lit ça dans 1 Corinthiens, chapitre 1, verset 19 à 21. Et la sagesse du monde ne peut pas connaître Dieu. Donc Dieu agit toujours dans sa sagesse et en faisant ce qui est parfaitement juste. Ne l’oublions jamais. Il fait toujours ce qui est parfaitement juste dans tous ses actes. Il n’y a aucune ténèbre en lui. Il est totalement pur, totalement amour, parfaitement lumière. Il est parfaitement juste. Il est totalement saint, pour ne nommer que ces quelques aspects de sa personnalité parfaite. Alors, tout ce qu’il fait est en accord avec qui il est, totalement. Pour le reste, nos raisonnements doivent être soumis à la parole de Dieu et réaliser qu’il y a bien des choses qui nous dépassent. Même comme enfants de Dieu, qui avons l’Esprit de Dieu qui est en nous, il y a bien des choses qui nous dépassent. Mais gloire soit rendue à Dieu, on peut comprendre et approfondir toujours plus. Mais arriver à une pleine compréhension, peut-être, ce sera lorsque nous le verrons face à face, tel qu’il est, parce que nous serons semblables à lui. Donc voilà, oui, le juge de toute la terre va toujours faire ce qui est juste. Toujours.

Alors, on va continuer maintenant en lisant les versets 8 à 10 pour une autre portion de notre chapitre.

— Résumé de ce qui a été pris des deux rois des Amoréens

« Et nous prîmes en ce temps-là, de la main des deux rois des Amoréens, le pays qui était en deçà du Jourdain, depuis le torrent de l’Arnon jusqu’à la montagne de l’Hermon, (les Sidoniens appellent l’Hermon, Sirion, et les Amoréens l’appellent Senir) ; toutes les villes du plateau, et tout Galaad, et tout Basan jusqu’à Salca et à Édréhi, villes du royaume d’Og, en Basan. »

Alors voilà, ces versets résument de façon succincte ce qui a été pris à ces deux rois Amoréens, Sihon et Og. Et puis, on peut regarder dans une carte en arrière de nos bibles ou dans des commentaires, euh, tout le territoire dont il est question ici. Et c’est un territoire qui est vraiment vaste. À vrai dire, c’est vraiment tout ce qui est de l’autre côté, du côté est du Jourdain. Donc, le territoire de Og, de Sihon, ces deux rois amoréens là, couvrait beaucoup et empêchait virtuellement le peuple d’entrer dans la terre promise.

Donc ce n’est pas le but de ces présentations, encore une fois : nous désirons faire des réflexions pratiques sur le Deutéronome, non pas faire un exposé, pour aller tout dans les détails, montrer des cartes à l’écran, tout ça. Ça serait intéressant. Peut-être que je le ferai éventuellement, mais ce n’est pas mon objectif, ce n’est pas notre objectif. On veut trouver des réflexions pratiques pour nous. Je vous laisse regarder ces cartes et apprécier, la grandeur des délivrances et des bénédictions dans ces combats que Dieu a accordés à son peuple contre ces rois qui les empêchaient d’aller dans la terre promise.

Mais lisons maintenant le verset onze qui lui va nous amener à une réflexion un petit peu plus longue.

Réflexion sur Og, roi de Basan (v. 11)

« Car Og, le roi de Basan, était seul demeuré du reste des Rephaïm. Voici, son lit, un lit de fer, n’est-il pas dans Rabba des fils d’Ammon ? Sa longueur est de neuf coudées, et sa largeur de quatre coudées, en coudées d’homme. »

Voilà. On voudrait faire maintenant une réflexion sur Og, roi de Basan, et trouver quelques applications pratiques. On a mentionné que c’était le troisième obstacle qui se présentait devant Israël pour entrer dans la terre promise.

Et bien, on voudrait s’arrêter un instant sur, sur Og, qui était un géant, seul restant des Rephaïm. On sait qu’il y a d’autres géants qui sont de l’autre côté du fleuve. On pense entre autres à Goliath. Il y en a d’autres qui nous sont mentionnés, mais de ce côté-là, il semble, d’après les Écritures, que c’était le dernier de sa race. C’était le seul restant des Rephaïm. C’était un géant.

On lit au sujet d’Og et de son royaume, premièrement, que Og avait un lit de fer de neuf coudées par quatre coudées, soit quatre mètres par un mètre quatre-vingt. Ou s’il y en a qui comprennent un peu plus — on est en Amérique quand même — les pieds puis les pouces, bien voilà, treize pieds et demi par six pieds. C’est long treize pieds et demi, je veux dire, c’est, c’est plus gros, je pense, c’est, c’est plus long que certaines pièces, chambres à coucher dans nos maisons, donc, un grand lit ! Treize pieds et demi par six pieds. Il était solide son lit, il était fait en fer et il était probablement aussi confortable. Ça, c’est une supposition que moi je dis, mais vous allez voir pourquoi je me, je m’en vais par là, pourquoi je dis ça.

On lit au sujet de Og et de son royaume que ses nombreuses villes, on en mentionne soixante ici, avaient de hautes murailles, des portes, des barres. Il était très bien établi, il était fortifié, il était là pour rester. Ça avait rien à voir ici avec une vie de pèlerinage, avec des tentes. Non, non, non. Il était très bien installé.

Est-ce qu’on ne pourrait pas voir en Og un genre de représentant de l’homme qui, qui recherche son confort et à bien s’établir dans le monde ? C’est l’application que j’aimerais faire ici. Et c’est là que j’aimerais aller pour un petit instant si vous me permettez.

Ne nous faisons pas d’illusion, s’établir, demeurer sur la terre, y être confortable, et bien ça va toujours être en opposition et un obstacle à notre prise en possession de nos richesses en Christ. Si on veut être bien installé sur cette terre, eh bien c’est à quelque part vouloir demeurer à l’est du Jourdain, bien s’installer, mais pas entrer dans le Jourdain. Est-ce que le monde me présente ses biens et prétend m’arrêter ? On a une strophe de cantique qui ressemble à cela. Et bien, soit je suis vaincu et j’abdique, ou soit j’ai la victoire.

Dans l’Évangile de Mathieu, chapitre 19, versets 22 à 26, on voit un jeune homme riche qui, malheureusement, a été vaincu. Parce qu’il était à ses aises, parce qu’il avait de grandes richesses, et il est reparti tout triste de devant le Seigneur Jésus. Autrement dit, il était bien installé, un beau lit de fer confortable, des villes fortifiées. Il se confiait, il était confortable dans ses richesses. Eh bien, on ne peut pas faire de réels progrès si on recherche les biens de la terre et ce que ce monde a à offrir.

Il faut renoncer à cela, sinon il n’y aura pas de réels progrès dans notre vie chrétienne. Og va toujours s’opposer à notre entrée dans les promesses de Dieu, toujours.

Vouloir posséder pour soi-même des choses qui sont de ce côté du Jourdain veut dire qu’il faut abandonner l’idée de vouloir posséder ce qui est de l’autre côté, au-delà du Jourdain. Il faut le traverser. Alors, il ne faut pas chercher notre confort et posséder les choses de la terre, mais on est plutôt appelé à être de bons et fidèles administrateurs. Bien des maux et bien des problèmes spirituels viennent du fait que nous jetons nos regards sur le temps présent et sur des choses que ce monde a à nous offrir au lieu d’être occupés de chercher les choses qui sont en haut. La parole de Dieu nous avertit à ce sujet dans 1 Timothée chapitre 6, versets 9 et 10 : « Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. »

Avant de continuer notre réflexion, parce qu’on n’a pas terminé sur Og, on va lire les versets 12 à 17 qui suivent pour poursuivre avec quelques détails qui nous sont ajoutés dans ces versets. Alors, lisons maintenant les versets 12 à 17, et puis on continue notre réflexion sur Og.

— Possession du territoire conquis

« Et nous prîmes possession de ce pays-là, en ce même temps. Depuis Aroër, qui est sur le torrent de l’Arnon, la moitié de la montagne de Galaad, et ses villes, je les donnai aux Rubénites et aux Gadites ; et le reste de Galaad, et tout Basan, le royaume d’Og, je le donnai à la demi-tribu de Manassé. (Toute la région d’Argob, comme tout Basan, était appelée le pays des Rephaïm. Jaïr, fils de Manassé, prit toute la région d’Argob, jusqu’à la frontière des Gueshuriens et des Maacathiens ; et il appela de son nom Basan, Havoth-Jaïr, ce qui est son nom jusqu’à aujourd’hui.) Et je donnai Galaad à Makir. Et aux Rubénites et aux Gadites je donnai depuis Galaad jusqu’au torrent de l’Arnon, le milieu du torrent et ce qui y confine, et jusqu’au torrent du Jabbok, frontière des fils d’Ammon ; et la plaine, et le Jourdain et sa rive depuis Kinnéreth jusqu’à la mer de la plaine, la mer Salée, sous les pentes du Pisga, vers le levant. »

Si nous venons de dire que nous ne devons pas chercher notre confort et posséder les choses de la terre, remarquons un autre aspect très important des choses ici.

On a lu qu’Israël a tout détruit, villes, habitants, mais qu’il a pillé les bêtes et le butin des villes.

On vient de lire aussi que tout le territoire conquis a été donné à deux tribus et demie pour les posséder. Alors qu’est-ce que ça veut dire pratiquement pour nous ?

Eh bien, ça veut dire qu’il faut un changement d’administration. On voit ça des fois sur les commerces : « Nouvelle administration ». C’est un changement d’administration qu’il faut. Le problème, ce n’était pas avec le territoire et ses richesses, mais bien avec l’usage qui en est fait. Le problème, ce n’était pas le territoire, c’était l’usage qui en était fait. Le peuple de Dieu devait maintenant utiliser ce territoire et ses biens selon la pensée de Dieu. Il devait maintenant mettre au service de Dieu ce que les Amoréens prétendaient avoir pour eux-mêmes, pour leur propre plaisir égoïste. Eh bien, on est appelé à être de bons et fidèles administrateurs des choses qui nous ont été données.

Trois obstacles à la possession de la terre promise

On va résumer ici les trois obstacles qu’on a vus qui nous empêchent à nous aussi aujourd’hui d’entrer dans le bien des bénédictions spirituelles que nous avons en Christ.

Le premier était celui de l’incrédulité du peuple à prendre possession. Dans le chapitre 1, c’est ce qu’on a vu. En relation avec l’incrédulité, ils n’ont pas cru Dieu au sujet du bon pays qu’il désirait leur donner. Cela nous rappelle aussi que bien souvent, on est privé de bénédictions spirituelles à cause de notre incrédulité.

Du coup, on ne prie pas pour demander ces choses-là. Et puis, on ne demande pas avec foi. Or, le Seigneur nous enseigne qu’il faut et croire et demander. Dans les Évangiles, l’Évangile de Marc, par exemple, chapitre 9, verset 23, et les versets 28 et 29 : L’homme vient avec son fils. « Si tu peux quelque chose. » Jésus dit : « Ce n’est pas si je peux, c’est… C’est crois-tu ? » Et « Je crois, viens en aide à mon incrédulité. » Puis après, les disciples qui lui disent : « Comment ça se fait qu’on n’a pas pu chasser le démon ? » « Il faut prier pour cette sorte. » Il faut prier. On ne fait ni l’un ni l’autre… par incrédulité ! Mais du coup, on se prive de bénédiction. Il faut croire Dieu. Il nous a donné la promesse et l’assurance de tout ce qu’on a en Christ.

Voilà pour l’incrédulité. C’est le premier obstacle à notre croissance spirituelle puis à notre pleine jouissance de tout ce que nous avons en Christ. La leçon étant apprise, la foi étant là, il y a deux autres ennemis extérieurs qui font aussi obstacle et auxquels nous pouvons plier ou vaincre. Aucune négociation n’est possible. Encore une fois, il faut bien le noter, aucune négociation n’est possible. C’est un combat sans merci. Il y aura un vainqueur, un vaincu. Lequel ce sera, ça dépend de nous. Ici, Israël avait maintenant la foi pour aller de l’avant. Il a cru Dieu, mais sans celle-ci, c’était impossible d’avancer. Et c’est pour ça qu’il avait perdu trente-huit ans dans le désert.

Le second obstacle donc, qui se présente devant eux et qui se présente devant nous encore aujourd’hui, on l’a vu dans le chapitre deux. On l’a trouvé en Sihon le roi de Hesbon et on avait résumé cela, on avait tiré cette leçon qu’il s’agissait des raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu.

Ces raisonnements se trouvent entre autres dans la philosophie qui veut faire de nous sa proie, la connaissance faussement ainsi nommée et finalement pire que ces deux-là, la religion des hommes qui s’opposent à Dieu.

Le troisième obstacle, on vient de le voir, en Og, roi de Bazan, c’est celui de rechercher nos aises et le confort, et de bien vouloir s’établir dans cette vie. C’est ce que nous recherchons. Alors si on recherche cela aussi, eh bien, ça va s’opposer à notre progrès spirituel. Tant nos raisonnements que nos biens maintenant doivent être soumis à Dieu.

Ces trois choses, donc l’incrédulité, l’intellectualisme quelque part, religieux, peu importe comment on veut le catégoriser, et les biens et les aises de ce monde, vont toujours s’opposer à notre progrès dans les choses de Dieu. Il faut posséder nos véritables biens et pour faire cela, il faut aller de l’autre côté du Jourdain. Autrement dit, il faut vaincre ces ennemis qui, autrement, vont nous empêcher.

Appliqué individuellement, on pourrait dire que c’est à quelque part, on pourrait le résumer à aimer le présent siècle ou le monde, et abandonner de continuer dans les choses de Dieu. Un peu comme Démas qui a aimé le présent siècle. Il est resté de ce côté est du Jourdain. Eh bien si on administre fidèlement pour Dieu, dans la confiance et la dépendance de Dieu, alors y aura pas d’obstacle pour entrer dans les riches bénédictions spirituelles que l’on a en Christ. Ce monde prétend à la connaissance, eh bien maintenant Dieu veut que nos capacités intellectuelles et nos connaissances soient renouvelées. Romains chapitre 12, entre autres, verset 2. Et cela se fait par le renouvellement de l’Esprit Saint. Et puis ce monde prétend au confort, aux biens de la terre, eh bien, il faut renoncer à cela. Il faut dépendre de Dieu, il faut lui faire entièrement confiance dans toutes ces choses-là. Et Dieu veut que nous soyons des économes, des administrateurs fidèles de ces choses et des biens spirituels qui sont nos véritables biens. Allez voir dans Luc 16, versets 8 à 13, qui, qui nous dresse un peu cette belle expression du Seigneur Jésus, qui nous parle des choses qui sont vraiment nôtres. Ce sont les choses que le Seigneur nous donne.

Et bien voilà, toutes ces choses doivent être possédées pour Dieu. C’est pour cela que Dieu a dépossédé Sihon et Og, qui ont, pour ainsi dire, été des administrateurs infidèles. Il les a ôtés du territoire. Et puis maintenant, eux qui avaient possédé pour eux-mêmes ces choses pour leur convoitise charnelle, il fallait que maintenant le peuple possède ce territoire dans la soumission et la domination de Dieu. C’est pareil pour nos vies aussi. Notre intellect, nos biens, c’est pour le service du Seigneur. Voilà.

Vaincre est un combat de foi

Vaincre ces deux dominateurs, pour ainsi dire. Sihon et Og, ça va être un combat de la foi. C’est pour cela que l’incrédulité, c’est la première chose qui doit sortir de nos vies comme croyants. Faire confiance à Dieu, avoir foi. Et puis il faut avoir une pleine confiance en Dieu, en ses soins pour tous nos besoins. Si on est tout le temps inquiet du vêtement dont on va être vêtu, de la nourriture qu’on va manger, du logement dont on a besoin, si on est tout le temps inquiet, puis on recherche ces choses-là, comme ceux du monde recherchent ces choses-là, nous dit le Seigneur Jésus, et bien, ça va nuire énormément à notre progrès. Mais si on fait confiance à Dieu, si on s’attend à lui, Dieu sait qu’on a besoin de toutes ces choses. Il va pourvoir dans sa grâce. N’oublions pas ce que sera la fin de tout. Au bout du tout, toute la gloire de l’homme, c’est comme une fleur qui va rapidement s’évanouir et partir au vent. Mais si on a confiance en Dieu, eh bien, ce sera pour nous une bénédiction présente et, et, et pour l’avenir aussi.

Donc voilà, ces deux rois ont été ôtés. On voit dans la parole de Dieu, j’ai d’autres passages ici, on ne va pas aller partout parce que ça va être trop long comme présentation. Mais ce même principe se trouve. L’incrédulité, la fausse religion, l’idolâtrie, les propres pensées, les richesses et biens de la terre, ceux qui cherchent ces choses-là, ils finissent toujours par tomber sous le jugement de Dieu. On le lit de Moab entre autres, dans Jérémie, chapitre 48, au verset 7 — leur fin c’est d’être ôté. Mais pour celui qui se confie en Dieu, il y a un avenir.

On va continuer nos réflexions en lisant les prochains versets, les versets 18 à 20.

Instructions pour ceux qui avaient déjà reçu leur part d’héritage (v. 18–20)

« Et, en ce temps-là, je vous commandai, disant : L’Éternel, votre Dieu, vous a donné ce pays pour le posséder ; vous passerez équipés devant vos frères, les fils d’Israël, vous tous, les hommes valides. Seulement, vos femmes, et vos enfants, et vos troupeaux, — je sais que vos troupeaux sont nombreux, — demeureront dans vos villes que je vous ai données, jusqu’à ce que l’Éternel ait donné du repos à vos frères comme à vous, et qu’eux aussi possèdent le pays que l’Éternel, votre Dieu, leur donne au delà du Jourdain ; alors vous retournerez chacun dans sa possession, que je vous ai donnée. »

On a mentionné que dans le Deutéronome, on ne voit pas tous les détails en relation avec le fait que les deux tribus et demi voulaient avoir leur part d’héritage sans traverser le Jourdain.

Si on allait étudier cela, ça nous conduirait à d’autres réflexions, toutes pratiques, qui seraient tout aussi bonnes, mais les conclusions seraient différentes de ce qu’on peut dire ici. Parce qu’ici, on voit positivement ce qui est en accord avec la pensée de Dieu. La preuve, c’est que dans la portion qu’on vient de lire au tout début du verset, c’est écrit : « L’Éternel, votre Dieu, vous a donné ce pays pour le posséder ». Et puis on avait vu aussi dans le chapitre 2, au verset 31, que l’Éternel a dit : « j’ai commencé à livrer devant toi Sihon et son pays : commence, prends possession, afin que tu possèdes son pays. » Donc clairement, dans le Deutéronome, ce qui nous est présenté, c’est la pensée de Dieu, comme l’application qu’on vient en tirer quant à nos vies aussi. Par contre, les hommes, c’est la portion qu’on vient de lire, ils ne pouvaient pas simplement s’arrêter là. Ils devaient partir à la conquête du pays avec leurs autres frères qui, eux, allaient entrer dans la terre promise. Ici, les hommes devaient monter à la guerre et puis revenir seulement une fois qu’Israël allait posséder le pays que l’Éternel leur donnait au-delà du Jourdain.

Si on avait étudié le passage parallèle dans Nombres 32, on aurait pu faire plusieurs autres réflexions pratiques importantes sur ces événements, mais on va en rester ici et nous en tenir à ce qui nous est mentionné dans notre passage de Deutéronome. Après tout ce sont des réflexions pratiques sur le Deutéronome. Mais voilà, Nombres 32 a beaucoup d’autres choses intéressantes que, si vous êtes curieux, allez lire. Il y a beaucoup de choses qu’on peut tirer de cela aussi.

Et puis n’oublions pas juste pour l’appliquer ici, on voit que c’est les hommes de guerre qui s’en vont, puis que les femmes et les enfants, les troupeaux restent en arrière. Euh, ce n’est pas comme ça dans la vie chrétienne. On sait très bien, surtout quand on prend l’exemple de Pharaon hein, qui dit : « Oh, mais allez adorer l’Éternel, mais les femmes, les enfants vont rester avec votre bétail. » Non, non, Moïse, dit « non, non, non. Tout le monde va y aller ». C’est « toi et ta maison » ! Dans notre vie chrétienne, ce n’est pas seulement pour les hommes faits, pour les hommes de guerre, les hommes valides, c’est tous ! C’est femmes, enfants, peu importe notre âge, on doit chercher à désirer ces bénédictions spirituelles qu’on a en Christ. Elles nous sont données, mais on a des ennemis à vaincre et il faut qu’ils soient vaincus pour aller de l’avant, pour grandir dans le Seigneur Jésus. La parole de Dieu nous l’enseigne à bien des endroits, autant individuellement qu’en famille.

Continuons notre lecture maintenant dans les versets 21 à 22 pour quelques autres réflexions.

Encouragement pour Josué (v. 21–22)

« Et je commandai à Josué en ce temps-là, disant : Tes yeux ont vu tout ce que l’Éternel, votre Dieu, a fait à ces deux rois ; l’Éternel fera ainsi à tous les royaumes où tu vas passer. Ne les craignez pas ; car l’Éternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous. »

On a ici un bel encouragement pour Josué qui nous est donné.

On voit que Moïse donne cette parole d’encouragement. Et en même temps, on voit que Moïse communique sa foi à Josué à quelque part. Son cœur est tellement rempli d’admiration à ce point-ci — de la grandeur de Dieu, de ses actes selon ses promesses. Et c’est de l’abondance de son cœur qu’il parle maintenant à Josué.

C’est bon pour nous aussi, frères et sœurs. C’est bon pour nous de nous souvenir des délivrances passées et des bénédictions de Dieu envers nous, afin de fortifier nos cœurs et de faire grandir notre confiance en lui. Ces expériences vont faire grandir notre foi et vont aussi nous faire grandir dans la connaissance de Dieu. J’avais un autre extrait de monsieur Mackintosh qui était très beau sur ce fait.

Ouais, je vais lire un petit extrait, puis on, on va continuer. J’ai trouvé ça très beau. Je pourrais dire dans mes mots, mais ce n’est pas grave, je vais lire le frère. Écoutez ce qu’il avait à dire sur cette question-là ici, de ses expériences passées.

« Es-tu dans les difficultés ? T’attends-tu, le cœur tremblant, à quelque terrible malheur ? Es-tu peut-être comme l’apôtre Paul, en Asie : “excessivement chargé, au-delà de notre force, de sorte que nous avons désespéré même de vivre ?” S’il en est ainsi, accepte une parole d’encouragement : “Ne crains point, crois seulement”. Il ne fait jamais défaut au cœur qui se confie en Lui. Fais usage des ressources qui sont en Lui pour toi. Place-toi, avec tes craintes, tes anxiétés, ta famille, entre ses mains ; en un mot, remets-lui tout.

À quoi sert de mettre vos difficultés, entre Ses mains, si, l’instant d’après, vous les reprenez dans les vôtres ? C’est ce que nous faisons souvent. Quand nous sommes dans une épreuve quelconque, nous allons à Dieu par la prière ; nous jetons sur Lui notre fardeau et paraissons soulagés. Mais, hélas pas plus tôt avons-nous fini de prier, que nous recommençons à voir les difficultés, à mesurer l’épreuve, à nous arrêter à toutes les circonstances pénibles, jusqu’à ce que tout soit de nouveau confus à nos yeux.

Cela déshonore Dieu, et nous laisse naturellement malheureux et non soulagés. Dieu veut que nos cœurs soient aussi libres de soucis que nos consciences de péché. Il nous dit : “Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces”. Et qu’arrivera-t-il alors ? “La paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus”. »

Voilà pour cette citation.

Ces quelques mots, bien mieux dits que j’aurais pu le dire probablement — monsieur Mackintosh était très bon avec la plume — que ces quelques mots puissent nous encourager chacun d’entre nous aussi. Alors voilà, Moïse, ici, il encourage Josué et lui donne ce qu’il avait reçu de l’Éternel lui-même. Au verset 2, l’Éternel avait dit à Moïse : « Ne le crains pas, car je l’ai livré en ta main, lui et tout son peuple, et son pays ». Moïse a entendu cela, il l’a pas craint, ils ont eu la victoire et maintenant son cœur est rempli et il partage cette expérience de foi à Josué pour l’encourager lui aussi, à dire à Josué de tourner le regard et de constater qu’est-ce que l’Éternel, en effet, avait fait.

La force dans nos combats ne vient pas de nous, mais du Seigneur. D’autant plus que nos combats sont spirituels. On lit dans Éphésiens 6:12 que « notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. » Et c’est dans les lieux célestes que sont nos bénédictions en Christ. Parce qu’on a été béni de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ, Éphésiens chapitre un, verset trois. C’est là qu’ils sont nos combats et c’est là aussi qu’est le véritable combat spirituel. Ce n’est pas des gens, ce n’est pas des circonstances. Ce sont ces choses que nous ne voyons pas. Et c’est pour cela qu’on a besoin d’avoir toutes nos forces, toujours de la part de Dieu.

Et bien, tout ceci est un encouragement pour nous à marcher par la foi dans l’obéissance. Si on voit les résultats de la désobéissance dans le chapitre 1, eh bien dans les chapitres 2 et 3 du Deutéronome, on voit aussi ceux de l’obéissance. Et ça, c’est propre à nous encourager.

Regardons maintenant aux versets 23 à 28 ensemble.

Supplication de Moïse (v. 23–28)

« Et en ce temps-là, je suppliai l’Éternel, disant : Seigneur Éternel ! tu as commencé à faire voir à ton serviteur ta grandeur et ta main forte, car quel est le *Dieu, dans les cieux et sur la terre, qui fasse des œuvres comme tes œuvres et selon ta force ? Que je passe, je te prie, et que je voie ce bon pays qui est au delà du Jourdain, cette bonne montagne, et le Liban. — Et l’Éternel fut irrité contre moi à cause de vous, et il ne m’écouta point ; et l’Éternel me dit : C’est assez, ne me parle plus de cette affaire. Monte au sommet du Pisga, et élève tes yeux vers l’occident, et vers le nord, et vers le midi, et vers le levant, et regarde de tes yeux ; car tu ne passeras pas ce Jourdain. Mais commande à Josué, et fortifie-le et affermis-le ; car lui, passera devant ce peuple, et lui, les mettra en possession du pays que tu verras. »

On a ici la supplication de Moïse. Oui, sa prière n’a pas été exaucée. Une seule faute le prive de pouvoir entrer dans le pays de la promesse. Bien que l’Éternel lui permette de le voir de loin, cela nous montre toute la sévérité de la dispensation de la loi.

Ça nous fait penser à Galates chapitre 3 verset 10 : « Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : “Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire”. »

Il est intéressant de rappeler aussi que sur la montagne de la transfiguration, Moïse et Élie parlent avec notre Seigneur Jésus — ils ont parlé, je devrais conjuguer au, au passé. Mais Moïse et Élie parlent avec notre Seigneur Jésus de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. On peut lire ça dans Luc 9:31. Celui qui n’a pas pu entrer dans la terre promise, Moïse, s’y trouve maintenant alors que la dispensation de la grâce était introduite par la venue de Jésus-Christ. C’est intéressant, n’est-ce pas ? Ce que la loi n’a pas pu donner sous la loi, la grâce le donne par grâce.

Mais si on a mentionné dans nos réflexions au chapitre 1 que Moïse était un type de la loi et de son législateur qui ne pouvait pas faire hériter des promesses le peuple de Dieu — parce que c’est par la foi bien sûr qu’on entre en possession, non pas par des œuvres de loi — et bien d’un autre côté, on peut aussi tirer une leçon bien pratique due au fait lui-même. Ça nous fait revenir au sujet du gouvernement de Dieu.

On lit dans Nombres au chapitre 27, au verset 14, que Moïse a été rebelle contre la parole de Dieu.

Et je cite : « parce que, au désert de Tsin, lors de la contestation de l’assemblée, vous avez été rebelles à mon commandement, quand vous auriez dû me sanctifier à leurs yeux à l’occasion des eaux : ce sont là les eaux de Meriba à Kadès, dans le désert de Tsin. » Donc c’est le verset 14 de Nombres 27.

On voit que c’est une chose vraiment sérieuse que d’être rebelle au commandement de Dieu. Et notre position, plus elle est importante, plus les conséquences aussi vont être importantes. Par exemple, Moïse, comme prophète, n’a pas pu entrer dans la terre promise à cause de cela. On voit que Aaron, comme sacrificateur, a dû déposer ses vêtements sacerdotaux à cause de cela. On voit que Saül a perdu le trône à cause de cela. Dans 1 Samuel, chapitre 15, verset 23. Et que Adam a été chassé du jardin d’Eden à cause de cela.

Maintenant, devant ces exemples sérieux, et bien, on a aussi un choix. Soit, on va marcher selon notre propre volonté, selon nos pensées, selon nos propres opinions, ou on va marcher selon la volonté de Dieu, selon ce que sa Parole enseigne. Et elle n’a pas changé depuis deux mille ans, sa Parole. Notre société, elle a beaucoup changé pour rejeter Dieu et sa parole. On annule sa parole avec nos raisonnements, puis aujourd’hui, tout est fait pour faire le contraire de ce que la Bible nous enseigne. C’est vraiment difficile de vivre bien, de plus en plus, mais pas impossible. Le Seigneur donne toujours la victoire. Mais voilà, on a le choix encore, nous aussi, aujourd’hui. Évidemment, on ne veut pas suivre les enseignements des hommes, mais la Parole de Dieu dans sa pureté.

Alors, si on a peur des conséquences, il faut se rappeler que notre responsabilité, ce n’est pas les résultats, mais notre obéissance. Dieu s’occupe des conséquences, Dieu s’occupe des résultats, mais il récompense l’obéissance et la fidélité. Notre responsabilité, c’est vraiment l’obéissance. Le reste, on doit le laisser à Dieu. Donc voilà, c’est une chose sérieuse pour Dieu que d’être rebelle à sa Parole. Qu’on puisse retenir cela et avoir un cœur qui désire véritablement, comme on lit dans Jean chapitre 14, verset 15, 21, 23 : garder sa Parole. C’est plus beau encore que de garder son commandement, mais oui, garder son commandement, et garder sa parole.

Terminons notre chapitre en lisant ensemble maintenant le verset 29.

Situation géographique (v. 29)

« Et nous habitâmes dans la vallée, vis-à-vis de Beth-Péor. »

Voilà la position du peuple pendant tout le temps entre la conquête de ce côté est du Jourdain et leur entrée dans le pays promis que l’on trouve dans le livre de Josué. Tout ce qui suit dans le Deutéronome, tout le livre du Deutéronome est prononcé et rappelé à partir de cet endroit. Ce qu’on trouve ici dans la réponse de l’Éternel à Moïse, de monter au sommet du Pisga, et bien, on le retrouve au chapitre 34 du Deutéronome, alors que Moïse monte, voit le pays et meurt. Entre les deux, Moïse écrit ce livre dans la vallée vis-à-vis de Beth-Péor. Tout ce territoire appartient maintenant à Israël.

Eh bien voilà, cela complète cette section du Deutéronome que j’ai intitulée : « L’historique des voies de Dieu envers Israël ». On aurait pu l’appeler autrement, mais ça complète ce bout du livre du Deutéronome. Et dans notre prochaine étude, on va débuter une nouvelle section avec le chapitre 4 du livre, dans la grâce de Dieu — parce que bien sûr, on attend la venue du Seigneur Jésus ; c’est ce qu’on désire le plus. Mais en attendant, on s’occupe des bonnes choses qu’il nous a laissées pour notre progrès et notre profit spirituel.

Sur cela, c’est dans l’attente de « la venue du Seigneur » que je vous dis : à bientôt !