Sédécias l’inconstant
Une chose est frappante dans le caractère de Sédécias : c’est son inconstance. Par exemple, après avoir mis Jérémie en prison à cause des paroles qu’il annonçait de la part de l’Éternel (Jérémie 32:3), il va néanmoins le voir en secret pour entendre la parole de l’Éternel (37:17). Quand Jérémie lui demande de ne pas être renvoyé dans la maison où il était prisonnier, il lui accorde d’être gardé dans la cour de la prison (v. 20–21). Après avoir lâchement autorisé les princes à jeter Jérémie dans une fosse (38:5–6), il accorde à Ébed-Mélec de prendre 30 hommes pour l’en sortir (v. 10). Et après tout cela, il fait encore venir Jérémie en secret pour entendre de nouveau la parole de l’Éternel (v. 14). Prisonnier ou non ? Traître ou non ? Prophète ou non ? Tantôt il dit oui, après il dit non, ou du moins son comportement ne s’accorde pas tout à fait avec ses décisions précédentes.
Cette inconstance pourrait aussi être un symptôme d’une conscience travaillée. Il cherchait différentes voix pour être conseillé. Mais même là, son inconstance se manifeste aussi quant aux choses qu’il a entendues de la part de l’Éternel. Si vous saviez que quelque chose se terminerait bien en prenant le choix A et que cela irait très mal en prenant le choix B, lequel des deux choix prendriez-vous ? Mais « parce que la colère de l’Éternel fut contre Jérusalem et contre Juda, jusqu’à les rejeter de devant sa face, Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. » (2 Rois 24:20).
Est-ce que l’Éternel aurait pu intervenir pour aider Sédécias à faire le bon choix et éviter tout cela ? Certainement. Mais il a laissé Sédécias à sa pleine responsabilité. C’est un rappel important pour nous. Quand quelque chose de mauvais arrive, les hommes de ce monde se plaignent souvent de Dieu. C’est méconnaître que « tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement » (Jacques 1:17). Quand Dieu — qui est toujours constant dans ses voies — laisse l’homme à ses propres œuvres et aux conséquences de ses choix, il y a toujours beaucoup de mal qui en ressort. Quand Dieu intervient, sauf pour le jugement qui est son œuvre étrange (Ésaïe 28:21), c’est toujours pour freiner le développement du mal (cf. 2 Thessaloniciens 2:6–7), et agir en grâce et en miséricorde envers l’homme (Ésaïe 30:21). Ne l’oublions jamais. Si nous nous endurcissons, il y a un moment où Dieu nous laissera à nos propres choix et aux conséquences de ceux-ci.
Sédécias, sachant d’avance le résultat d’un choix ou de l’autre, et sachant ce qu’il devait faire pour faire le bon choix, n’a pas agi de façon conforme avec ce qu’il savait. Mais il y a aussi d’autres raisons pour cela à découvrir dans cette dernière vidéo qui clôture cette série sur les rois de Juda.